Faut-il avoir des pulsions suicidaires pour vouloir écrire (ou lire) un article sur le minimum contributif ?
Le sujet du minimum contributif vous intéresse peut-être autant que la dernière coupe de cheveux de votre boulangère.
Non seulement ce dispositif est plombant mais les règles qui le régissent sont à la fois complexes et improbables, un peu comme le chessboxing, discipline mêlant la boxe et les échecs (sans être une spécialiste, ce sport alterne des rounds de 3 minutes d’échecs et de boxe).
Le minimum contributif (MICO pour les intimes) est également un hybride : un mélange entre une prestation contributive et un dispositif de solidarité.
Sa particularité : à chaque fois que vous pensez avoir compris ses règles, vous prenez un uppercut !
MICO, kézaco ?
Pour les non-initiés, le minimum contributif est un dispositif qui relève la pension de base jusqu’à 733,03 € par mois en 2024, à la double condition de bénéficier du taux plein et de ne pas dépasser 1367,51 € de pensions (base et complémentaire).
A partir de 120 trimestres cotisés (soit 30 années travaillées), une majoration est activée pouvant porter ce montant au maximum de 876,13 € par mois.
Les règles du jeu du minimum contributif:
- La partie peut commencer uniquement si vous bénéficiez du taux plein. Si vous ne pouvez pas prétendre au taux plein, restez à la case départ. La partie s’arrête lorsque vous avez liquidé l’ensemble de vos droits à la retraite.
- Si vous totalisez 120 trimestres cotisés vous passez au niveau 2 du MICO majoré. Si vous avez moins de 120 trimestres cotisés, vous restez au niveau 1 du minimum contributif jusqu’à la fin de la partie.
- Selon que vous ayez cotisé à un ou plusieurs régimes, les décisions de la CARSAT ne vous rendront pas blanc ou noir, mais des règles différentes s’appliqueront.
- Attention, si vous avez cotisé dans plusieurs régimes, et que le total de vos trimestres dépasse votre nombre de trimestres requis, des règles différentes s’appliqueront également.
Ci-dessous, un schéma vous détaillant, non pas les règles de la circulation à Paris pendant les JO, mais celle des différents calculs du Minimum contributif en fonction de votre situation.
Comment en sommes-nous arrivés à une telle complexité ?
Par un enchaînement de hasards ? Un peu comme les recherches Wikipédia : on entend à la radio Eye of Tiger, on cherche l’âge de Sylvester Stallone, et intrigué par les origines françaises de sa mère Jacqueline, on découvre, à 40 ans, l’existence de la rumpologie dont elle était adepte (histoire tirée de faits réels) !
Ou alors comme pour un crash d’avion (ou une dissolution de l’Assemblée nationale), il n’y a pas une cause mais plusieurs : une concomitance de circonstances, d’erreurs humaines et d’événements malheureux.
Peut-on espérer une simplification des règles du MICO ?
Je ne sais pas et contrairement à Jacqueline, je ne peux malheureusement pas prédire l’avenir…
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C’est clair et simple comme la pensée d’un alcoolique sevré depuis une semaine. Plus qu’on simplifie moins vite moins qu’on comprend plus mieux. Un vrai appel à la consommation de substances interdites.
La clarté de l’article n’en est que plus méritoire 👏👏🪓